jeudi 23 juin 2016

ROSE, le premier magazine Web du Féminin Sacré



ROSE, le tout premier magazine Web sur le féminin sacré. Lancé sur l’initiative de Lise Côté, auteur canadienne et enseignante du féminin sacré.

Par ce portail, elle souhaite interpeller la part de féminin au coeur de chaque femme et de chaque homme et qu’il soit l’écho de la voix de la Déesse. C’est un portail,  rassembleur et unificateur, afin qu’il puisse rejoindre un large public, les femmes et les hommes de la francophonie. ROSE est un projet innovateur de co-création. 

Puisse ROSE vous inviter à déployer votre plus belle nature féminine sacrée et à reconquérir vos pouvoirs féminins en harmonie avec vos pouvoirs masculins. Semons tous ensemble les graines de sagesse, d’amour et de paix pour un monde nouveau, inspiré et éclairé. 

ROSEwebzine

La tente rouge (La fille de Jacob) - Anita Diamant

Prologue

Nous avons perdu contact depuis si longtemps ! Mon nom ne vous dit rien. Mon souvenir est poussière.  Ce n'est pas votre faute, ni la mienne. La chaîne reliant mères et filles s'étant rompue, la transmission de la saga familiale incomba alors aux seuls hommes. [...]
Il y avait beaucoup plus à dire. Si l'on m'avait interrogée, j'aurais commencé par raconter l'histoire de mes parents. C'est le seul début possible. Pour comprendre une femme, il faut d'abord l'interroger sur sa mère, puis écouter attentivement. Si elle vous parle de nourriture, cela indique de très bons rapports. De mélancoliques silences témoignent de problèmes non réglés. Plus une fille connaît de détails sur la vie de sa mère et les décrits ouvertement, sans geindre, plus elle est forte.
Bien entendu, dans mon cas, c'est plus compliqué : j'avais quatre mères. Chacune d'elles me grondait, me sermonnait ou m'aimait pour un trait de caractère différent. D'elles, j'ai hérité des qualités et des craintes distinctes. Léa m'a donné le jour et sa superbe arrogance. Rachel m'a montré où placer les briques de la sage-femme et comment me coiffer. Zilpa m'a appris à réfléchir.
Bilha m'écoutait. Aucune de mes quatre mères n'assaisonnait son ragoût de la même façon. Aucune ne parlait à mon père sur le même ton – et inversement. Sachez aussi que mes mères étaient soeurs, les filles que Laban avait eues de diverses épouses, bien qu'il ne reconnût jamais
Zilpa et Bilha. Cela lui aurait coûté deux autres dots. Or, mon grand-père était un affreux avare. Comme toutes les soeurs qui vivent ensemble et partagent le même mari, ma mère et mes tantes avaient tissé entre elles des liens serrés de fidélité et de rancune. Elles échangeaient des secrets tels des bracelets, et ces secrets m'étaient confiés, à moi, la seule fille survivante. Elles me racontaient des choses que j'étais trop jeune pour entendre. Tenant mon visage entre leurs mains, elles me faisaient jurer que je n'oublierai rien.
Mes mères étaient fières de donner autant de fils à mon père, cela prouvait leur valeur. Mais, sous la tente des femmes, la naissance d'un garçon après l'autre n'était pas une source de joie sans mélange. Mon père se vantait de sa bruyante tribu et ses femmes aimaient mes frères, mais elles avaient aussi envie d'une fille. Dans l'intimité, elles se plaignaient de la semence par trop virile de Jacob.
Les filles allégeaient les tâches de leurs mères. Elles aidaient à tisser, à moudre le grain et à surveiller les très jeunes garçons qui pissaient dans les coins de la tente, même si on le leur avait interdit une centaine de fois.
Les femmes voulaient aussi des filles pour en faire les gardiennes de leurs souvenirs. Une fois sevrés, les garçons n'entendaient plus les histoires de leur mère. Ce fut donc à moi qu'échut ce rôle. Ma mère et mes tantes-mamans me racontèrent d'innombrables anecdotes de leurs vies.
Qu'elles fussent en train de bercer un bébé, cuisiner, filer ou tisser, elles m'en remplissaient les oreilles. Dans l'ombre rutilante de la tente rouge, la tente des menstrues, elles me passaient les doigts dans les cheveux, me contaient les frasques de leur jeunesse et la saga de leurs accouchements. Leurs histoires étaient semblables à des offrandes d'espoir et de courage faites à la Reine du Ciel, à la différence que ces dons n'étaient pas destinés à un dieu ou à une déesse, mais à moi. Je continue à sentir l'amour que mes mères me portaient. Je l'ai toujours apprécié. Il me nourrissait, me maintenait en vie. Même après notre séparation, et même maintenant, si longtemps après leur mort, son souvenir me réconforte.
J'ai transmis les histoires de mes mères à la génération suivante, mais celles de ma vie m'étaient interdites. Ce silence m'a presque tuée. Cependant, je ne suis pas morte. J'ai vécu assez longtemps pour que le souvenir d'autres événements remplisse mes jours et mes nuits. J'ai vu des bébés ouvrir les yeux sur un monde nouveau. J'ai trouvé des raisons de rire et de me réjouir. J'étais aimée.
Et maintenant vous venez à moi, femmes aux mains et aux pieds aussi doux que ceux d'une reine, avec plus de marmites qu'il ne vous en faut pour cuisiner, aux accouchements si peu dangereux, à la langue si déliée. Vous espérez que des mots combleront le grand silence qui nous a englouties, moi, mes mères et mes grands-mères.
J'aurais aimé vous en dire plus sur mes aïeules. Beaucoup de choses, hélas ! Ont été oubliées. Se souvenir semble donc être une tâche sacrée.
Merci d'être venues. Je vais vous confier toutes mes expériences, tous mes secrets, afin que vous puissiez quitter cette tente rassasiées, fortifiées. Bénis soient vos yeux. Bénis soient vos enfants.
Béni soit le sol qui vous porte. Mon cœur est une louche qui déborde d'eau douce.

Une version poche est rééditée depuis le 8 janvier 2016.








Pacha Illariy : L'aube d'une nouvelle ère


Voici une vidéo inspirée des valeurs fondamentales issues de la sagesse des anciens, elle vient nous rappeler que notre but ultime est d'étendre l'amour à l'infini.

À travers des rites, danses, chants et sons multicolores qui émergent de la Nature, s'échangent les connaissances qui naissent de la conscience du cœur.

Les peuples des quatre points cardinaux nous invitent à revenir à la Source, aux vraies valeurs, que les ancêtres nous ont laissées sous multiples formes.

Et cette phrase du film, rayonnante d'évidence comme un rappel urgent du retour à l'Essentiel:

"Au-delà de l'argent, il y a un devoir sacré:
celui de vivre notre existence avec amour, les uns pour les autres"

"Puisse l'amour qui nous unit ici s'étendre à l'infini,
toucher le cœur de tous les êtres de la Terre."

"Puissent tous les êtres dans tous les mondes être heureux"



Pour plus d'information : Pacha Illariy


Song For The Sacred Elements – Chenoa Egawa & Alex Turtle

"Nous présentons cette chanson en reconnaissance aux éléments qui nous donnent la vie, et à tous les peuples du monde qui travaillent ensemble pour unir, d'honneur et d'élever nos voix, des chansons et des prières au nom de notre belle Terre Mère."
Chenoa Egawa & Alex Turtle

Les femmes ont l’âme sauvage

"La Grande Femme", la "nuestra Senora", "Notre Dame", le "Cœur Immaculé", la Mère compatissante.. ils sont nombreux les noms donnés de par le monde à la Vierge Marie.

Pour Clarissa Pinkola-Estés, c'est Notre Dame de la Guadeloupe, la Vierge apparue aux XVIe siècle au petit Juan Diego, l'enfant aztèque qui en reçoit l’emprunte dans sa modeste cape de berger, devenue une figure emblématique du Mexique.

Mais derrière l'immense ferveur populaire nous apparaît l'autre visage de "le Mère" toute-puissante, la Grande Mère que nous, les humains, cherchons "depuis que nous sommes sortis de la brume", et qui, à travers les siècles, nous relie aux déesses-mères fondatrices.

A l'image du Cœur Immaculé qui ne connaît ni faiblesse  ni passivité devant l'injustice, l'auteur appelle à libérer en chacun de nous la "femme puissante", la guerrière protectrice de la VIe qui inspire nos plus hautes actions de compassion.

Entrelacs d'anecdotes, d'histoires émouvantes et de poèmes, ce texte plein d'amour et ancré dans une foi profonde n'en révèle pas moins une connaissance aiguë de la nature humaine.


Disponible en livre de poche.

Terre des femmes

Je vous invite à découvrir le livre Terres de femmes: Initiatrices, guérisseuses, prêtresses, mères, épouses, filles, sœurs… les femmes sont les gardiennes du principe féminin si malmené depuis des siècles. À travers une trentaine d’articles, des femmes nous racontent leur histoire et leur façon de concevoir et de vivre le féminin.



Poème

Il existe une Terre.
Une terre de femmes.
Elle est si vaste, si grande qu’un tour du monde ne suffirait pas !
Quand nos mains y dansent dans cette terre argileuse, nous y rencontrons des mots, des soupirs, des silences, des révoltes, des pardons, des gestes tendres.
Quand nos cœurs s’y relient, nous y entendons des espoirs, des lumières qui dansent, des rêves, des partages, des passages.
Quand nos âmes y chantent, nous savons qu’il existe à présent des havres pour chacune, qu’il est possible ensemble de semer et récolter le féminin en chemin.
Alors je t’invite Toi à écouter les mots de chacune, à tendre ta main, à enserrer les femmes, la femme que nous sommes, que tu es : bienvenue à Toi.

Yaël Catherinet-Buk



Ont participé à cette ouvrage collectif:Yaël Catherinet-Buk, Diane Bellego, Danièle Flamembaum, Nathanaëlle Bouhier-Charles, Karine Nivon, Muriel Bonnet del Valle, Emmanuelle Batifol, Ingrid van den Peereboom, Gabriella Cairo, Laurence Motte, Laetitia Rueda Hernández, Martine Wallez, Aurore Nerrinck, Katia Avelino, Nathalie Malenica, Patricia Sibel, Katia Bougchiche, Marion Derveaux, France Guénette, Marie-Hélène Joudiou, Muriel Plantier, Anne-Rose Baudin, Valeria Ferrante, Véronique Dieudé, Karen Cayuela, Karine Clavier, Diane Gilliot, Sabina Vital, Jacqueline Riquez, Marion Rebérat, Marleen Bernard.

Disponible sur Regard et Voir ou Amazon,chapitre;com, priceminister Fnac...

La couverture est de Lucie Yonnet. voir son site : Lucie Yonnet

Le chant des arbres Blog de Yael Catherinet-Buk

MARCHER SUR LE CHEMIN SACRE DE LA FEMME BISON-BLANC

Les enseignement d’une femme-médecine arc-en-ciel - Brooke Medicine Eagle

«Ces quarante dernières années, Brooke a sillonné l’Amérique du Nord pour transmettre les traditions ancestrales amérindiennes. Héritière passionnée de la Femme Bison Blanc, elle franchit l’océan à plus de 70 ans pour nous faire partager son savoir. Brooke nous honore de la sagesse que lui confère son expérience pour notre plus grand bien ».
Claire Jozan-Meisel

Gardienne de la Terre, visionnaire, enseignante, poète et psychologue, Brooke Medicine Eagle a grandi dans une réserve Crow du Montana. Elle retrace dans ce livre son développement spirituel, depuis ses premiers pas sur son chemin de médecine jusqu’à son travail actuel qui fait d’elle l’une des enseignantes amérindiennes les plus respectées aujourd’hui. Elle nous révèle des traditions passionnantes comme la Roue de Médecine, la guérison par des rituels, le temps du rêve, et la moon lodge – la hutte de lunaison, où les femmes se retirent et ont leurs visions.

On trouvera dans cet ouvrage de très nombreux exercices tirés de l’expérience personnelle de Brooke, que chacun/chacune pourra explorer et intégrer à son rythme et suivant ses besoins pour suivre, à son tour et avec ses propres caractéristiques, le chemin d’évolution de conscience auquel nous sommes tous conviés. Les puissants outils qui nous sont offerts ici intègrent la sagesse ancienne à l’expérience contemporaine, car la Femme Bison Blanc appelle tous les guerriers spirituels à trouver leur véritable place dans la danse de la vie.

« Un tissage foisonnant d’histoires personnelles et de cérémonies, par une véritable visionnaire, une enseignante authentique dans sa Marche sur Terre. À partir de nombreux enseignements amérindiens, Brooke parle ici du Chemin de Médecine Arc-en-Ciel – où chacun est bienvenu pour cheminer tous ensemble, côte à côte. C’est un honneur de lire ce livre. ».

Grand-mère Twylah Nitsch, co-auteur avec Jamie Sams  
La Prophétie de la Pierre Médecine.